Institut
national d'études démographiques
Séminaire "Démodynamiques"
Comment mesurer la profondeur généalogique d'une ascendance ?
Marie-Hélène Cazes(*)
Jeudi 29 février 1996 de 14 à 15 h (salle du 3e étage)
(*)
Chargée de recherche à l'INED
Résumé
Pour de nombreux travaux de génétique ou parfois de démographie
historique, on utilise la reconstitution d'ascendances à partir d'un
individu appelé le probant. L'information apportée par ces généalogies
varie d'un individu à l'autre, en fonction du nombre d'ancêtres qu'on
est parvenu à identifier. Les mesures classiques du coefficient de
parenté ou de consanguinité vont directement dépendre de cette
reconstitution. C'est pourquoi, il est nécessaire de quantifier
l'information contenue dans ces ascendances si l'on veut pouvoir
procéder à des comparaisons entre individus. Un tel indice, supposé
exprimer "la profondeur généalogique moyenne" d'une ascendance, a été
proposé dans la littérature. Mais on peut montrer facilement des
exemples de généalogies où cet indice fournit des résultats
incohérents. Nous proposons donc un autre indice dérivé de celui-ci,
accompagné de sa variance, qui prend en compte, dans la généalogie,
les fondateurs (individus dont les deux parents sont inconnus) et les
semi-fondateurs (individus dont un seul des parents est connu). On
montrera que ce nouvel indice est aussi équivalent à la somme des
complétudes, calculées à chaque génération, - calcul extrêmement
simple à réaliser !-
Cependant une analyse des variances respectives associées montrera
que, dans le second cas (somme des complétudes), la variance calculée
n'est exacte que sous certaines conditions.
Animateur de la séance Laurent Toulemon,
Toulemon@ined.fr
On peut trouver le programme du séminaire sur http://sauvy.ined.fr/seminaires/demodynamiques
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Un texte est généralement disponible une semaine avant l'exposé au
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