Institut
national d'�tudes d�mographiques
S�minaire "D�modynamiques"
L'automne de l'amour : la vie sexuelle apr�s 50 ans
Christiane Delb�s(*)
et Jo�lle Gaymu(**)
Jeudi 26 juin 1997, de 14 � 15 h (salle du 3e �tage)
(*) Fondation nationale de g�rontologie-Ined
(**) Charg�e de recherche l'Ined
R�sum�
Sous l'influence de l'�glise, dans les soci�t�s occidentales, la
sexualit� a longtemps �t� li�e � la procr�ation et de ce fait � la
jeunesse, la soci�t� concevait la vieillesse comme une p�riode asexu�e.
Or, d�s les ann�es 50 les recherches en sexologie (Kinsey 1948,
Masters et Johnson 1966) r�v�laient que certaines personnes �g�es et m�me
tr�s �g�es continuaient � avoir une vie sexuelle active et satisfaisante.
Mais elles mettaient aussi en �vidence qu'une forte proportion d'entre
elles n'avaient plus de rapports sexuels, surtout c�t� f�minin, et que la
fr�quence de ces derniers diminuait chez les personnes sexuellement
actives. En 1970, une enqu�te fran�aise � partir d'un �chantillon de grande
envergure repr�sentatif de la population (Simon, 1970) confirmait ces
r�sultats, corrobor�s depuis par plusieurs autres du m�me type tant en
France qu'� l'�tranger (Spira et al, 1993, Laumann and al, 1994, Kontula
and al, 1995).
Doit-on voir dans la moindre activit� sexuelle des a�n�s le seul
effet de l'avance en �ge (d�gradation de l'�tat de sant� et plus
particuli�rement croissance des dysfonctions sexuelles) ou du cycle de vie
(perte du conjoint, usure du couple) ? Ou n'y a-t-il pas aussi un effet de
g�n�ration les plus anciennes ayant v�cu � une �poque o� les expressions
de la sexualit� �taient s�v�rement contr�l�es, limit�es ?
Dans d'autres domaines, tels les loisirs (Delb�s et al, 1995) ou la consommation (Geradon de Vera, 1990), l'avance en �ge ne provoque pas un d�sengagement aussi fort que l'�tude des comportements une ann�e donn�e le laissait supposer,
cette moindre implication des a�n�s r�sultant en fait en partie d'un effet
de g�n�ration.
La comparaison des donn�es de l'enqu�te Simon (1970) et de
l'enqu�te ACSF (1992) nous a permis de mettre en valeur les effets de
g�n�ration � partir de l'�volution des comportements des a�n�s au cours des 20
derni�res ann�es, et de prendre la mesure de l'influence de l'�ge en suivant
des individus d'un m�me groupe de g�n�rations au fur et � mesure qu'ils
vieillissent, les 30-49 ans du rapport Simon et les 50-69 ans de l'enqu�te
ACSF appartenant grossi�rement aux m�mes cohortes.
Texte provisoire, destin� � la revue Population. Ne pas citer.
La discussion sera introduite par Michel Bozon (Ined).
Animateur de la s�ance :
Laurent Toulemon
On peut trouver le programme du s�minaire ainsi que d'autres
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�galement possible de recevoir le programme en envoyant la commande
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